L'Atelier au mimosa
[hiver 1939 / octobre 1946]

L'Atelier au mimosa
[hiver 1939 / octobre 1946]
"The idea is not to paint life but to make painting live". (Bonnard)
L'Atelier au mimosa (Studio with mimosa) is one of the last major paintings by Pierre Bonnard after he settled definitively in Cannet on the Côte-d'Azur, in 1939. Here the painter gives an astonishing impression of space to his studio, which was really very cramped. The criss-cross lines of the window and the guardrail of the mezzanine blur the relationship between interior and exterior. As dazzling as sunshine in the dead of winter, the mimosa in bloom lights up the whole composition. While, in the lower left corner, the face of his wife, Marthe, who died in 1942, floats like a ghost.
Domain | Peinture |
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Techniques | Huile sur toile |
Dimensions | 127,5 x 127,5 cm |
Acquisition | Achat, 1979 |
Inventory no. | AM 1978-732 |
Currently at
Grimaldi Forum, Monaco (Principauté de Monaco)
as part of Couleurs ! Chefs-d'oeuvre du Centre Pompidou, 08 July 2025 - 15 April 2026
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Detailed description
Artist |
Pierre Bonnard
(1867, France - 1947, France) |
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Main title | L'Atelier au mimosa |
Creation date | [hiver 1939 / octobre 1946] |
Place of production | L'artiste a commencé cette toile en 1939 au Cannet puis l'a reprise en 1946 à Fontainebleau |
Domain | Peinture |
Techniques | Huile sur toile |
Dimensions | 127,5 x 127,5 cm |
Inscriptions | S.T.DE.INDIC.R. : [sur la toile au crayon] Bonnard / L'atelier du / Cannet |
Acquisition | Achat, 1979 |
Collection area | Arts Plastiques - Moderne |
Inventory no. | AM 1978-732 |
Analysis
En 1925, Bonnard avait acheté, au Cannet, une modeste villa aux murs roses, Le Bosquet, pour y passer les hivers. Il s’y fixe plus définitivement en 1939. L’atelier lui-même, situé au premier étage, est très exigu, coupé en deux dans sa hauteur. C’est dans la partie haute, la mezzanine, que Bonnard s’installe pour peindre. Le seul luxe est la verrière, où resplendit le paysage, la vue sur le jardin luxuriant, et sur les toits du village en contrebas.
Bonnard a peint une première version de cette vue d’atelier vers 1930. On y distingue mieux l’étroit espace où il travaille, en avant de la balustrade, et la fenêtre n’occupe qu’une petite partie de l’espace du tableau. Alors que dans la seconde version, préparée par un croquis de 1935, entreprise pendant l’hiver 1939, reprise et achevée à Fontainebleau en 1946, c’est la fenêtre, et surtout l’immense mimosa la remplissant aux trois quarts, qui forme le sujet principal (cat. rais. IV, n° 1677). Un dispositif de lignes entrecroisées (verticales et horizontales des montants en fer de la verrière, oblique de la mezzanine au premier plan) recadre et démultiplie la masse mouvante et dorée du mimosa en fleur, semblable à une chevelure. Traitée en flocons de couleur intense, prolongée par les taches rouges et vert vif des arbres et des toits, l’apparition lumineuse – aussi flamboyante qu’un soleil dans le froid de l’hiver – se réverbère sur le mur contigu en longues trainées multicolores.
Longtemps après en avoir été ébloui, le regard s’accommode et découvre, tout en bas à gauche, ce visage qui semble surgir du mur, lointain reflet de la splendeur vivante du mimosa. Le visage de Marthe peut-être, morte en 1942, mais à jamais présente, flottant comme un esprit familier, hante cet ultime chef-d’œuvre. I.M.-F.
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Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007