Plaster Surrogates (Substituts en plâtre)
1985

Plaster Surrogates
(Substituts en plâtre)
1985
Allan McCollum produces pieces in great quantity – all of them, however, unique – exploring the role and meaning of objects in conditions of mass production. In Plaster Surrogates he has marshalled together what looks like 20 monochrome paintings of different sizes, mounted and framed, in a dense hang typical of 19th century exhibitions. Yet these are not paintings but plaster models coated in the middle with black enamel paint. The painting has been replaced by a substitute, and the paint is no more than a trace. With this work, McCollum seeks to unsettle viewers’ expectations, interrogating the “experience of art”.
Domain | Oeuvre en 3 dimensions | Installation |
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Techniques | Céramique à froid sur plâtre |
Dimensions | 28,2 x 25,5 x 4 cm |
Acquisition | Achat, 1987 |
Inventory no. | AM 1987-1150 (10) |
Is part of the set |
Plaster Surrogates (Indissociable set of artworks) |
Detailed description
Artist |
Allan McCollum
(1944, États-Unis) | |
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Main title | Plaster Surrogates (Substituts en plâtre) | |
Creation date | 1985 | |
Is part of the set | Plaster Surrogates (Indissociable set of artworks) 1985 20 éléments en céramique à froid sur plâtre 128,5 x 203 cm 128,5 x 203 cm | |
Domain | Oeuvre en 3 dimensions | Installation | |
Techniques | Céramique à froid sur plâtre | |
Dimensions | 28,2 x 25,5 x 4 cm | |
Inscriptions | S.S.N.REV. : ALLAN MCCOLLUM/M-10/N0 25-10-1983 | |
Acquisition | Achat, 1987 | |
Collection area | Arts Plastiques - Contemporain | |
Inventory no. | AM 1987-1150 (10) |
Analysis
C’est en 1978 qu’Allan McCollum, après s’être d’abord adonné aux plaisirs de fin de partie moderniste d’une peinture autoréférentielle, formule la proposition qui va lui assurer une large reconnaissance : le tableau est remplacé par un simple substitut – les « Surrogate Paintings ». Produit générique, reprenant les éléments constitutifs du tableautin classique, avec cadre et marie-louise, le surrogate présente les caractéristiques formelles minimales permettant à un artéfact accroché à un mur d’être considéré comme un objet d’art. Dans un premier temps peints à la main, parfois d’une seule couleur, les surrogates vont voir leur production s’industrialiser, en 1982, avec la série des « Plaster Surrogates ». Moulages en plâtre d’une seule pièce, les « Plaster Surrogates » – dont il existe une vingtaine de dimensions – se présentent, toujours en groupe, comme des monochromes noirs avec marie-louise et cadre, pour lesquels de multiples couleurs peuvent être combinées. Les surrogates nous indiquent que, dans son fonctionnement social, la peinture n’est en réalité qu’un signe de peinture. Il s’agit pour le regard contemporain de reconnaître tel objet comme peinture plutôt que de savoir quelle peinture il est. Parallèlement à la réalisation des « Plaster Surrogates », McCollum prend des photographies de tableaux apparaissant à l’arrière-plan d’images publiées dans des magazines ou comme éléments de décor de séries télévisées. Il trouve là la confirmation de son analyse : les tableaux photographiés ressemblent à s’y méprendre aux surrogates. La peinture sans aura, définitivement sécularisée, est un petit monochrome noir encadré dans les règles de l’art.
Michel Gauthier
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliography
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