Chantal Akerman

Nul mieux que Chantal Akerman pouvait faire un film sur Chantal Akerman, la cinéaste, à l’instar de Godard, n’ayant cessé dans ses films de réfléchir son rapport aux images, de mettre en scène son propre travail. Chantal Akerman ne nous livre pas un autoportrait, mais se confronte au miroir exigeant de ses images. Le revisionnage notamment est l’occasion de cerner les noeuds travaillant souterrainement son oeuvre, comme la transgression ou la durée.
«Le spectateur doit être un vrai Autre, le cinéma ne doit pas être une machine à englober et à absorber le spectateur. D’où la frontalité de mes plans ou le temps recomposé qui représente une expérience physique. Il ne faut pas que le spectateur oublie le temps et soit englouti dans l’histoire. Je pense que dans mon cinéma le spectateur ne peut jamais s’oublier, donc il ne peut pas être dans un rapport d’idolâtrie».
Chantal Akerman
DIMANCHE 9 MAI–20H30
SAMEDI 29 MAI –18H
DIMANCHE 6 JUIN–20H30

LETTRE D’UNE CINÉASTE: CHANTAL AKERMAN de Chantal Akerman, France/1984/8’ / coul.
avec Aurore Clément
Chantal Akerman L’émission «Cinéma, cinémas» commandait régulièrement à un cinéaste une lettre cinématographique dans laquelle le réalisateur devait donner de ses nouvelles. Chantal Akerman a filmé la sienne en 1984, alors qu’elle travaillait à sa future comédie musicale, Golden Eighties. Sur le ton de la farce, elle énumère tout ce qu’il faut pour faire un film : se lever, s’habiller, manger, disposer de comédiens, d’une équipe… et le montre littéralement: elle et sa comédienne se levant du lit, s’habillant, mangeant… Un autoportrait humoristique.
DIMANCHE 9 MAI–20H30
SAMEDI 29 MAI –18H
DIMANCHE 6 JUIN–20H30