L'Héritière

D’après Washington Square de

Henry James. New York, 1850.

Gauche et timide, Catherine est

la fille d’un chirurgien renommé.

Donc une proie désignée pour

un coureur de dot tel que Morris

Townsend. Elle va recevoir

de l’un et de l’autre une terrible

leçon de cruauté.

«C’est mon père qui m’a emmené

voir L’Héritière quand j’avais neuf

ans. Il y avait aussi un western au

programme. Il pensait que c’était

le western qui m’intéresserait.

Ce fut l’inverse. L’Héritière m’a

énormément impressionné,

particulièrement la scène où le

père, Ralph Richardson, explique

calmement à sa fille, Olivia de

Havilland, que Montgomery Clift

ne pouvait être intéressé que par

son argent, car elle n’est ni assez

belle ni assez intelligente […].

Le père prononce là des paroles

qui ne pourront jamais être

pardonnées. Mon père et moi en

avons parlé pendant des années

de cette scène. Je n’ai jamais

oublié non plus la fin du film,

avec Olivia remontant l’escalier

intérieur avec sa lampe, tandis

que Clift reste à l’extérieur,

martelant la porte. J’en ai encore

des frissons.»

M.S. cité dans M. S., entretiens

avec M. H. W., Éditions du Centre

Pompidou/ Cahiers du cinéma,

2005

DIMANCHE 4 DÉCEMBRE–17H30

SAMEDI 24 DÉCEMBRE–17H30

DIMANCHE 8 JANVIER–20H

CARTE BLANCHE À MARTIN SCORSESE

LES AFFINITÉS ÉLECTIVES