Dédicace avec Bertrand Bonello

A l'occasion du cycle rétrospectif « Résonnance » qui lui est consacré au Centre Pompidou, Bertrand Bonello sera présent pour deux séances de signature de son livre Film fantôme (Éditions les Prairies ordinaires en coédition avec le Centre Pompidou, collection Cinéma dirigée par Emmanuel Burdeau)

Parution en septembre 2014

320 pages, 19 €, en vente à la librairie Flammarion du Centre Pompidou

Biographie

Né en 1968, auteur d’une douzaine de films parmi lesquels Le Pornographe (2001),

De la guerre (2008), L'Apollonide, souvenirs de la maison close (2011) ou Saint Laurent (2014), Bertrand Bonello est aujourd’hui reconnu comme l’une des voix les plus singulières du cinéma français. Il y a en lui quelque chose d’un esthète fasciné par les grandes aventures décadentes mais aussi, presque à l’inverse, quelque chose d’un radical toujours plus attiré par la possibilité de produire un cinéma autarcique, serré, strictement indispensable. Également musicien, ses influences vont aussi bien vers l’art contemporain, l’œuvre de Pier Paolo Pasolini et les chansons d’Ingrid Caven, tout comme ses racines sont quelque part entre Nice, où il a passé son enfance, et Montréal, où il a longtemps vécu en alternance avec Paris.

Longtemps restreinte, son audience s’est considérablement agrandie avec L’Apollonide, et devrait s’agrandir encore avec Saint Laurent, dont la sortie aura lieu à la rentrée 2014.

A propos de Film fantôme

Au milieu des années 2000, Bertrand Bonello a eu deux projets de films américains, écrits en collaboration avec Stéphane Delorme. Intitulé Madeleine d’entre les morts, le premier était un remake unique en son genre de Vertigo. Inversant les perspectives, Madeleine aurait en effet recomposé l’un des plus fameux récits de l’histoire du cinéma entièrement du point de vue de Judy, le personnage féminin qu’interprète Kim Novak chez Alfred Hitchcock. Intitulé La Mort de Laurie Markovitch, le second se proposait de raconter le drame et la folie d’un homme assez fasciné par sa femme pour progressivement remodeler son visage à l’image du sien à la faveur d’opérations successives de chirurgie esthétique.

Pour des raisons de droit et de casting, ces deux films ne purent se faire. Il en reste deux scénarios superbes, qui composent avec Cindy, the Doll Is Mine (2005), court métrage effectivement réalisé dans lequel Asia Argento interprète l’artiste Cindy Sherman, ce que Bonello appelle une « trilogie fantôme ». Les textes de ces trois films figurent dans ce livre, à travers lequel le cinéaste voudrait proposer une rêverie plus large sur la figure du film perdu, avorté ou infaisable. Des photographies prises expressément par lui complètent ainsi l’ouvrage, de même que plusieurs textes rédigés par lui, et qu’un essai critique portant sur son travail.

Séances de dédicace :

- vendredi 19 septembre à partir de 19h au Forum -1 dans l'espace de l'expo

- samedi 11 octobre à partir de 18h30 devant le cinéma 1, à l'issue de la masterclass