Dhôtel nuancé d'abricot
juillet 1947 - août 1947

Dhôtel nuancé d'abricot
juillet 1947 - août 1947
Dubuffet disait de certains visages qu'ils étaient de « drolatiques petites danses-ballets des rides » et un « petit théâtre des grimaces et des torsions ».
Dans ce portrait de I'écrivain André Dhôtel, Jean Dubuffet accentue les traits du visage, la marque des rides, la « barrière » des dents. Incisé dans la matière picturale comme un graffiti gravé sur un mur, ce portrait se rapproche d'une caricature féroce et grinçante. L'artiste esquive toute recherche de ressemblance, transformant cette figure en effigie primitive.
Ámbito | Peinture |
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Técnica | Huile sur toile |
Medidas | 116 x 89 cm |
Adquisición | Achat avec la participation de la Scaler Foundation, 1981 |
Inventario | AM 1981-501 |
Actualmente en
Grimaldi Forum, Monaco (Principauté de Monaco)
como parte de Couleurs ! Chefs-d'oeuvre du Centre Pompidou, 08 julio 2025 - 15 abril 2026
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Información detallada
Artista |
Jean Dubuffet
(1901, France - 1985, France) |
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Título principal | Dhôtel nuancé d'abricot |
Fecha de creación | juillet 1947 - août 1947 |
Ámbito | Peinture |
Técnica | Huile sur toile |
Medidas | 116 x 89 cm |
Inscripciones | S.D.R.H.G. : J. Dubuffet / 47 |
Adquisición | Achat avec la participation de la Scaler Foundation, 1981 |
Sector de colección | Arts Plastiques - Moderne |
Inventario | AM 1981-501 |
Análisis
Ce portrait à la fois tendre et féroce de l’écrivain André Dhôtel répond de façon magistrale à l’objectif poursuivi par Dubuffet de rendre sa fascination pour les « drolatiques petites danses-ballets des rides et petit théâtre des grimaces et des torsions » (Fasc. III, p. 14, Jean Dubuffet dans Portraits, cat. exp., galerie René Drouin, 7-31 octobre 1947), qui animent certains visages. Dans Dhôtel nuancé d’abricot (Fasc. III, n°155), la matière incisée à la manière des graffiti laisse apparaître un rose orangé délicat pour les contours de la tête et du buste, et un brun pour les traits. Les cercles concentriques des yeux et des lunettes, la denture, telle une grille, et les rides comme autant de lignes qui barrent le front, transforment le personnage en une effigie primitive et menaçante. Max Loreau, qui dirigea et préfaça la majeure partie de l’incontournable Catalogue des travaux de Jean Dubuffet, réalisé à l’initiative de l’artiste, ne manquera pas de souligner le caractère « anti-humaniste » (Fasc. III, p. 8, Max Loreau, « Présentation ») de ces portraits qui en fait toute leur efficacité : « C’est sur cette violence imposée à l’imagination, sur l’effort qu’exige une identification entravée de partout, que le peintre compte pour obtenir un effet de surgissement beaucoup plus grand de la figure » (ibid., p. 7).
Sophie Duplaix
Source :
Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007