Sans titre
2003
    Sans titre
2003
| Ámbito | Photo | 
|---|---|
| Técnica | Epreuve gélatino-argentique  | 
| Medidas | 158,5 x 128,8 x 4 cm  | 
| Adquisición | Achat, 2005  | 
| Inventario | AM 2005-249 | 
Información detallada
| Artista | 
                        Valérie Belin
                     (1964, France)  | 
|---|---|
| Título principal | Sans titre  | 
| Título de la serie | Mannequins, n°4  | 
| Fecha de creación | 2003  | 
| Colaboradores | 2/3  | 
| Ámbito | Photo | 
| Técnica | Epreuve gélatino-argentique  | 
| Medidas | 158,5 x 128,8 x 4 cm  | 
| Inscripciones | S.D.R. sur une étiquette : Valerie Belin Paris le 01/01/2003  | 
| Adquisición | Achat, 2005  | 
| Sector de colección | Cabinet de la photographie  | 
| Inventario | AM 2005-249 | 
Análisis
En 1987, étudiante à l’École des beaux-arts de Bourges, Valérie Belin photographie des néons : tirées en négatif, « les images apparaissaient comme une radiographie d’un fragment de corps ». Travail radical et fécond puisque s’y trouvent d’emblée, en germe, les principales pistes empruntées depuis : le refus de l’affect – frontalité, mise à distance du sujet – ; le rapport du vivant à l’inanimé – de l’objet (argenterie, miroir) au visage (femmes noires), via les corps-objets (sosies, culturistes, masques, mannequins) – ; la métamorphose – mutation des corps (transsexuels, culturistes), destruction des objets (voitures accidentées, viandes de boucherie), inversion des valeurs (celles du noir et blanc, du positif et du négatif), changement d’état (mariées, modèles) – ; la référence, enfin, à l’art américain – minimal, puis, plus tard, pop (masques, paquets de chips), voire hyperréaliste (mannequins). Symptomatiquement, la série des « Mannequins » marque, en compagnie des « Masques », le retour à l’objet après cinq années consacrées à l’humain. Après les « Modèles » (jeunes femmes aspirant à devenir mannequins/femmes aspirant à devenir objets), viennent les « Mannequins » à l’identité incertaine. Femmes ou objets ? Portraits ou natures mortes ? Écho lointain de l’ inquiétante étrangeté de Freud, celle qui naît d’une interrogation sur le caractère vivant ou inanimé d’un objet, ces « Mannequins », empreintes d’empreintes, sont également à leur manière, dans leur beauté dévitalisée, des vanités.
Quentin Bajac
Source :
 Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007