Encuentro
Face à la crise planétaire de la mutualité
Avec Felwine Sarr, Alain Gomis, Sammy Baloji, Nadia Yala Kisukidi et Rasha Salti
14 dic 2025
14 dic 2025

Aux côtés du réalisateur franco-sénégalais Alain Gomis, du plasticien, photographe et cinéaste congolais Sammy Baloji et de la philosophe Nadia Yala Kisukidi, Felwine Sarr invite à réfléchir à comment résister à la normalisation de la violence et de la destruction physique, symbolique, économique.
Comment résister à une crise de planétaire de la mutualité et continuer inlassablement à tisser les liens d’un monde qui permet une vie commune ? Comment réimaginer la communauté politique, ses finalités, son étendue et les liens qui le fondent dans une perspective qui est celle de consacrer la dignité de tous ceux qui la font ?
Alain Gomis
Alain Gomis est scénariste et réalisateur franco- sénégalais. En 2002, L’Afrance, son premier long métrage de fiction raconte les difficultés rencontrées par un étudiant sénégalais en France. Le film est récompensé d’un Léopard d’argent au festival du film de Locarno. Tey (Aujourd’hui), son troisième long métrage avec Saul Williams, est présenté à la Berlinale en compétition et récompensé d’un Étalon d’or au Fespaco. Il revient à la Berlinale en 2017 avec Félicité et gagne le Grand Prix du Jury, suivi d’un second Étalon d’or au Fespaco. Le film représente le Sénégal aux Oscars où il est présélectionné pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère. En 2018, il crée le centre Yennenga à Dakar : un centre cinématographique socio-culturel et une école de cinéma pour développer la production et la post-production en Afrique de l’Ouest. En 2026, il achèvera Dao, son sixième long métrage.
Sammy Baloji
Sammy Baloji est photographe, plasticien et cinéaste vivant entre Lubumbashi et Bruxelles. Son travail explore l’histoire et la mémoire de la République démocratique du Congo, en particulier l’héritage culturel et industriel du Katanga et les effets de la colonisation belge. En recourant à des archives dans son travail, il parvient à manipuler le temps et l’espace et à comparer les récits coloniaux à l’impérialisme économique contemporain. Il a notamment exposé à Athènes, Bruxelles, Florence, Londres, Moscou et à la Biennale de Venise. En France, il a exposé entre autres, au Musée du quai Branly (2015), au Grand Palais (2020) et aux Beaux-Arts de Paris dans le cadre du Festival d’Automne (2021). Il met en scène Missa Utica présenté au kunstenfestivaldesarts à Bruxelles en 2024 puis au Festival d’Automne dans le cadre de la Carte blanche Dream City. Il réalise en 2025 le documentaire L’Arbre de l’authenticité qui compose une analyse percutante de l’histoire coloniale de la Belgique.
Nadia Yala Kisukidi
Nadia Yala Kisukidi est philosophe et écrivaine. Maîtresse de conférences, elle enseigne à l’université Paris-8 et à la New York University. Elle fut co-curatrice de la Biennale d’art contemporain Yango 2, à Kinshasa (République démocratique du Congo) de 2020 à 2022. Elle a notamment publié Bergson ou l’humanité créatrice (éd. du CNRS, 2013). Avec la philosophe féministe brésilienne Djamila Ribeiro, elle publie Dialogue transatlantique (Paris, Anacaona, 2021). Sous la supervision de Pierre Singaravelou, elle a coordonné avec les historien·es Mélanie Lamotte, Arthur Asseraf et Guillaume Blanc, l'ouvrage Colonisations. Notre histoire (Paris, Seuil, 2023).
En 2022, elle signe son premier roman, La Dissociation (éd. du Seuil).
Rasha Salti
Rasha Salti est chercheuse, écrivaine et curatrice d'art et de cinéma, vivant à Marseille. Elle a coorganisé avec Kristine Khouri l'exposition documentaire et d'archives Past Disquiet au MACBA (2015), au HKW de Berlin (2016), au Museo de la Solidaridad Salvador Allende à Santiago du Chili (2018), au Musée Sursock de Beyrouth (2018), au Zeitz MoCAA au Cap (2023), au Palais de Tokyo à Paris (2024) et à Framer Framed à Amsterdam (2025) En 2022, Salti a été l'une des commissaires de la 8e triennale de la photographie à Hambourg, et a fait partie du commissariat de la 12e édition de la biennale de Berlin.
Rencontre avec Felwine Sarr, Alain Gomis, Sammy Baloji et Nadia Yala Kisukidi
Modérée par Rasha Salti
Suivi de
Florence Lazar, 125 hectares. France, 2019, 33 min.
125 hectares, c’est la superficie du terrain occupé illicitement depuis 1983 par un collectif d’agriculteur·rices dans le nord de la Martinique. Membre fondatrice de ce collectif, Véronique Montjean témoigne de l’histoire de cette occupation. En prenant possession de ce qui était à l’époque une terre en friche pour développer une agriculture de subsistance fondée sur la biodiversité, les agriculteur·rices ont avant tout cherché à contrer des projets immobiliers menaçant les terres exploitables de l’île. Un parti pris agricole et politique qui s’oppose naturellement à la monoculture de la banane mise en place par l’Hexagone, et qui est à l’origine de la pollution à la chlordécone (insecticide cancérigène) d’une grande partie des sols et des rivières.
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128 / 162 avenue de France
75013 Paris

Quando
14 dic 2025
Desde 11:30© D.R.
