Week-end École du Centre Pompidou

Rencontres / Visites

Masterclasse
Samedi 1er décembre, 17h
Petite salle
Rencontre avec le cinéaste Isaki Lacuesta
Auteur depuis le début des années 2000 de près de 40 films, le cinéaste Isaki Lacuesta fait l’objet d’une rétrospective au Centre Pompidou. Ancré dans notre temps présent, son cinéma intègre des images diverses, scientifiques, médicales, satellites, issues d’Internet et qu’il emmène ailleurs, créant portraits déformants, enquêtes poétiques, fictions véridiques et documentaires chimériques.

Visite des collections
Dimanche 2 décembre, 16h, durée 40min. (Rendez-vous : Forum)
Visite guidée dans les collections du Musée national d’art moderne, par son directeur Bernard Blistène, autour de la thématique du temps

Découverte d’un atelier d’artiste
Samedi 1er décembre, 16h, durée 30 min. (Rendez vous métro Goncourt)
Visite de l’atelier de l’artiste Bernard Piffaretti
C’est le verbe Répéter qui nous a incité à vous emmener visiter l’atelier du peintre Bernard Piffaretti. Haute figure de la peinture abstraite depuis le début des années 1980, doté d’une carrière et d’une reconnaissance amplement internationales, et par ailleurs professeur aux Beaux-arts de Paris, Bernard Piffaretti a placé la répétition au cœur de son langage pictural. En effet, il a élaboré une méthode qui sert à la composition de tous ses tableaux : divisant la toile en deux parties égales par un trait vertical assez grossier, il invente un motif abstrait d’un côté de la toile, et le reproduit ensuite manuellement sur l’autre côté. Répétition et différence, invention et reproduction quasi-mécanique : toute la peinture de Piffaretti se joue dans cette dynamique et lui offre une multitude de variantes. Dans son atelier l’artiste vous présentera le principe de sa peinture, des œuvres en cours de réalisation et répondra à toutes les questions que vous aurez à lui poser sur sa création et sur le sens pour lui du verbe Répéter.

Projections

Dimanche 2 décembre - 14h-19h
Petite salle
Projections des vidéos du MOOC

Durer
Les arts visuels semblent plus adaptés à la représentation de l’espace qu’à celle du temps. Et pourtant, de nombreux artistes souhaitent exprimer cette notion de temps à travers leurs œuvres. Voici pourquoi nous engageons dans ce MOOC une série de quatre verbes liés au temps. Le premier d’entre eux, Durer, mobilise autant la perception subjective du temps qui passe que son écoulement objectif, mécanique, scandé par les heures, les jours et les années. Vous allez donc découvrir dans cette séquence les différentes manières avec lequelles les artistes modernes et contemporains parviennent à nous faire ressentir la longueur du temps, son effet sur les corps et les objets.

Répéter
Depuis le début du 20e siècle et l’avènement du travail à la chaîne, la répétition devient une composante majeure de la société. Mais il faudra attendre les années 1960 pour que la répétition, estimée aliénante et vide de sens, soit vraiment investie par les artistes associés au pop art, au conceptualisme ou au minimalisme Ceux-ci mettent alors en cause les notions de créativité, d’œuvre originale, de composition, et s’affirment pleinement acteurs de leur époque.

Rythmer
À quel rythme vivez-vous ? Rapide ou lent, le rythme est essentiel à la perception du temps. Et c’est bien pourquoi les artistes ont toujours soigné le rythme dans leurs œuvres. Cette préoccupation s’amplifie au début du 20e siècle : de nombreux peintres donnent alors la priorité à l’agencement des couleurs et des motifs sur la forme. Et tout cela s’anime : l’accélération des modes de vie, les nouvelles théories scientifiques, la naissance du cinéma orientent résolument les avant-gardes vers la capture du mouvement et du rythme.

Marcher
En route pour Montréal ! Car pour le verbe Marcher, nous avons proposé une carte blanche à l’Université du Québec à Montréal. En prenant appui aussi bien sur des œuvres du Musée national d’art moderne que sur des œuvres d’artistes québécois et canadiens, l’UQAM vous invite à découvrir le verbe Marcher tel qu’il traverse tout le 20e siècle jusqu’à nos jours. Loin d’être un simple moyen de locomotion, marcher est une expérience riche et profonde du temps, qui a intéressé de nombreux artistes modernes et contemporains.

Projections de films issus de la Collection Cinéma du Musée national d’art moderne, autour des verbes du MOOC

Durer : Bruce Nauman, Pulling Mouth, 1969
Film 16 mm numérisé, noir et blanc, muet, 10 min 42 s
Dans ce film appartenant à la série des Slo Mo Films (pour Slow Motion Films) (Black Balls, Gauze, Pulling Mouth, Bouncing Balls), l’artiste américain Bruce Nauman a utilisé une caméra industrielle destinée à la réalisation de très gros plans en très grands ralentis permettant de tourner à quatre mille images par seconde. Si le geste de Bruce Nauman étirant de ses deux mains les commissures de ses lèvres ne dure que quelques secondes, sur l’écran il prend une dizaine de minutes à se dérouler : le visage de l’artiste est ravagé par une métamorphose si lente qu’on ne peut percevoir le changement, mais on remarque néanmoins après-coup que quelque chose a changé.

Rythmer : Len Lye, Free radicals, 1979
Film 16 mm numérisé, noir et blanc, sonore, 4 min 14 s
Il a fallu huit mois à Len Lye, artiste cinéaste et sculpteur cinétique néo-zélandais pour réaliser Free Radicals ; entamé en 1958 et terminé en 1979, Lye a créé ce film en grattant directement la pellicule. Les « formes en mouvement » qui en résultent sont accompagnées avec une précision extrême dans la synchronisation d’une musique de la tribu Bagarmi du Burundi. Pour ce premier « film direct » réalisé sans caméra, Len Lye utilise différents outils : instruments chirurgicaux, pinceaux, crayons, etc. pour créer des formes et des textures par grattage sur de l’amorce noire de pellicule, ramenant la réalisation du film au registre artisanal.
 
Répéter : Richard Serra, Hand catching Lead, 1968
Film 16 mm numérisé, noir et blanc, silencieux, 2 min 28 s
La main de l’artiste américain Richard Serra tente d’attraper au vol un morceau de plomb jeté dans l’image par un opérateur (le musicien Philip Glass) qui reste hors-champ. L’ouverture et la fermeture de la main scandant la chute verticale des feuilles de plomb apparaissent comme un mime du défilement intermittent de la pellicule à l’intérieur du projecteur.

Marcher : Nesa Paripovic, NP 77, 1977
Film super 8 reporté sur vidéo numérisée, noir et blanc, sonore, 22 min 20 s
Vers le milieu des années 1970, l’artiste serbe Neša Paripovic réalise trois films, identifiés par leur titre générique NP comme des œuvres autobiographiques, interrogeant les notions d’identité et de quotidien. Dans le deuxième film de la série, NP 77, la caméra suit l’artiste dans une déambulation haletante à travers la ville de Belgrade. Le montage de courtes séquences à la suite les unes des autres illustre son cheminement suivant un tracé imaginaire qui ne tient compte ni de la topographie, ni de la nature des bâtiments. On voit Neša Paripovic escalader des murailles et des grillages, dévaler des collines, sauter d’un toit d’immeuble à un autre, enjamber des clôtures. Traversant les différentes strates de la ville, des périphéries jusqu’au centre, depuis les grands ensembles d’habitation jusqu’aux villas verdoyantes, il confronte l’individu aux structures et aux rythmes urbains de la société et construit ainsi une allégorie sur le passage des frontières et la libre circulation des sujets.

Performances

Samedi 1er et Dimanche 2 décembre

Musée, collections permanentes

Pour son week-end, l’École du Centre Pompidou a le plaisir d’inviter les étudiants de l’École des arts de la Sorbonne à expérimenter la thématique du temps.

Sylvie Hennequart, Serveur et Pavé Royal Musée du Louvre
Rendez-vous dans les collections du musée pour côtoyer les personnages de Sylvie Hennequart.
Musée, Allée centrale niveau 4
De 11h à 18h, toutes les 30 min.

Lélia Pastor, Sans titre
Observez deux danseurs à la rencontre des œuvres de Kandinsky
Musée salle Kandinsky
Dimanche : 11h, 12h30, 14h et 15h30

Sous la direction de Sonia Vandomme, RÉPETER
Performance commune à l'École des arts de la Sorbonne sur la répétition des gestes des spectateurs.
Musée, salle Richter
Samedi : 13h et 14h30 - Dimanche : 16h et 17h30

Stéphanie Kamidia et la psychologue Cynthia Touah, Re-présentations, à l’écoute d’un regard
Ecoutez la retranscription d'une expérience psychanalytique autour de l’œuvre d’Yves Klein ANT 76, Grande anthropophagie bleue, Hommage à Tennessee Williams.

Forum

En partenariat avec les étudiants de l’École des arts de la Sorbonne

Zarahyt Rojas, From time to time
Cette œuvre vidéo projetée sur les écrans du Forum, bouleverse les repères temporels et invite les visiteurs du Centre à expérimenter le temps dans une nouvelle approche.
Samedi et Dimanche de 11h à 19h

Sophie Hochin,Le meilleur moyen pour arriver, c'est de marcher...
6 danseurs explorent le corps et sa mise en action dans la marche. Ils expérimentent le déploiement dans l’espace, les notions de centre, de poids, de temps, de trajectoires, parfois en invitant les visiteurs à ne pas rester spectateurs de ces marches.
Samedi et Dimanche 11h, 12h30, 14h, 15h30 et 17h

Amira Paree, La peau engendrée
A l’aide de cotons et d’agrafes, l’artiste Amira Paree façonne une peau.  Participez à la création de cette œuvre au côté de l’artiste tout au long du week-end.
Samedi et Dimanche de 11h à 18h30

Catarina Tosoni, Par la ligne
Quels types d'images mentales se produisent dans chacun de nous lorsque nous déambulons dans l'espace ? Comment se traduit-il dans notre imaginaire ? Grâce au dessin, Catarina Tosoni invitent les visiteurs à retracer leur parcours jusqu’au Centre Pompidou.
Samedi et Dimanche de 11h à 13h30 et de 15h30 à 18h00