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Cai Guo-Qiang, l'artiste qui fait parler la poudre

Célèbre pour ses peintures à la poudre, ses œuvres pyrotechniques et ses installations, Cai Guo-Qiang a conçu pour le Centre Pompidou Le Dernier Carnaval, une fresque pyrotechnique diurne qui embrasera la façade du bâtiment ce 22 octobre 2025. Un au revoir monumental en forme d'hommage à la collection et à toute la création artistique, imaginé à l’aide de son double algorithmique cAI™ (« AI Cai »), une intelligence artificielle développée sur mesure. Rencontre avec l’artiste chinois dans son atelier, situé à New York.

± 3 min

Travaillant principalement avec de la poudre à canon, Cai Guo-Qiang crée des œuvres à la croisée de la destruction et de la création. Né à Quanzhou en Chine en 1957, et installé à New York, l’artiste a consacré des décennies à perfectionner sa pratique de la pyrotechnie, jusqu’à transformer toiles, supports papier et espaces en œuvres d’une beauté saisissante et d’une profonde portée philosophique. « Les gens pensent souvent que j’aime les feux d’artifice. Mais ce que j’aime vraiment, c’est l’énergie et l’impact que génèrent les explosions », explique-t-il.

 

Les gens pensent souvent que j’aime les feux d’artifice. Mais ce que j’aime vraiment, c’est l’énergie et l’impact que génèrent les explosions.

Cai Guo-Qiang

Son parcours a commencé dans sa ville natale, où la médecine traditionnelle chinoise et la philosophie taoïste ont façonné sa compréhension de la transformation et de l’énergie. Aujourd’hui, depuis son vaste atelier du New Jersey, Cai Guo-Qiang poursuit son exploration du médium, créant des œuvres où la philosophie orientale vient à la rencontre des pratiques artistiques contemporaines.

 

En collaboration avec Art Basel Paris

 

La visite de l’atelier permet de prendre la mesure de toute la technicité qui accompagne son processus de création. Chorégraphiée avec la plus grande précision, chaque explosion — où une part d’aléatoire est toujours présente — illustre la conviction de l’artiste selon laquelle tout repose sur la maîtrise du chaos. Comme il l’explique dans le film : « Une fois l’œuvre achevée, je ressens toujours une profonde gratitude, car elle m’a transmis amour et soutien ». ◼

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