Cronus 11, La Cité tranparente

Cette exposition est consacrée aux travaux spécifiques de Cornus 11 et de La Cité Transparente du groupe d’artistes Le Taller d’Amsterdam dont le nom originel est Taller de Montevideo, du nom de la ville où ce dernier fut fondé en 1963 par quatre artistes : Armando Bergallo, Hector Vilche, Gorky Bollar et Clara Scremini.

Elle présente un double aspect formel, celui d’une exposition d’environnement permanent et celui d’une animation régulière par les membres du groupe.

Le Taller commence son travail d’équipe en 1966 alors qu’une invitation officielle du Ministère de la Culture Hollandais l’amène à visiter les Pays-Bas et à réaliser une exposition de ses images à la Galerie Nouvelles Images de La Haye.

La première expérience de la série, Cronus 1, traite de la problématique des relations homme-objet, espace-temps. Le Taller y introduit la participation de l’homme dans les structures de l’œuvre, rompant ainsi avec les expériences cinétiques précédentes limitées à la mécanique.

Le fait, nouveau, d’introduire l’homme comme élément dynamique dans l’espace cinétique amène le groupe à approfondir ses recherches dans le champ artistico-social où elles culmineront, avec une série d’interventions dans la rue. Le Taller complète ainsi ses expériences par une ouverture salutaire à un public inespéré et « actif ».

En 1973, à La Haye, le groupe Taller, ainsi que de nouveaux collaborateurs hollandais, se réunissent à nouveau dans un but très précis : mettre sur pied un projet d’analyse des dix années de leur travail et établir une ligne pour le futur. Ainsi est dégagée, après une semaine de discussions et d’auto-critiques, l’idée de base d’une nouvelle expérience : Proposition 10.

En 1978, Le Taller, après la présentation de Proposition 10 se sent profondément intégré à la réalité néerlandaise et décide d’adopter le nom de Taller Amsterdam, ville dans laquelle il réside, centre de ses activités et champs de ses investigations permanentes.

Reflet de la problématique typique d’une cité super développée techniquement et socialement, Cronus 11 offre un double caractère : environnement et spectacle, qui rassemble les expériences plastiques, audio-visuelles et théâtrales accumulées par le groupe.

Les membres du Taller d’Amsterdam réalisent des animations de « Cronus 11 » chaque samedi et dimanche pendant la durée de l’exposition.

La Cité Transparente incarne les actions quotidiennes sous l’œil du contrôle. Délimités par des tubes d’aluminium, on y retrouve quatre espaces : la cellule d’habitat, la cellule de production, la cellule de détention et la cellule de loisirs.

A l’intérieur se trouve les personnages et le public, de la femme de ménage ou bureaucrate, de la prostituée au médecin ou secrétaires vaquant à leur travail, chacun se reconnait aisément sous la vigilance permanente des gardiens.

« Pendant la promenade, tous sons, échanges, trafics, tractations et toutes communications clandestines ou en langage conventionnel son interdits. ».

Des projections reproduisent à l’infini une réalité qui finit par devenir irréelle.

D'après le communiqué de presse