Les Papous

1982

Série de quatre photographies

Epreuve gélatino-argentique

17,8 x 16,8 cm
chaque

Traductions suivant l'ordre des tirages :

Les Papous sont souvent tristes. La tristesse leur vient d'une manière inattendue, comme un coup de vent. Alors ils commencent à se tourmenter. Chacun se tourmente à sa manière, mais pour finir ils se pendent à une branche d'arbre la tête en bas et se perdent dans leurs pensées.

Craignez les Papous perchés dans les arbres. Ils sont capables de vous tuer, vous et vos amis, d'arracher votre peau et de faire entendre leurs tambours. Cela dit, ils tuent sans méchanceté et essentiellement du fait de leur bêtise. Les Papous sont portés à l'erreur.

Imaginons qu'une belle jeune fille vienne rendre visite à un Papou. Celui-ci s'empresse de s'accroupir et reste dans cette position jusqu'à ce que la demoiselle s'en aille ou qu'elle lui donne un coup sur la nuque pour qu'il cesse de faire le malin. Mais le Papou ne fait pas le malin, c'est sa façon d'aimer. Et il aime avec dévouement et tendresse, d'une façon un peu naïve, comme un enfant, sans vulgarité.

Les Papous sont en permanence hantés par la peur. Une peur qui les conduit à la mort. Et ils meurent très simplement en se couchant par terre et en fermant les yeux.

Don de Ekaterina et Vladimir Semenikhin, 2016

Cabinet de la photographie